La Somatopathie est issue de la méthode Poyet, c’est son prolongement, elle permet d’aller plus loin dans l’émotionnel, pour mieux libérer les maux du corps, les tensions physiques, mentales et psychosomatiques.
Chaque événement vécu au cours de la vie a une influence sur différents niveaux de mémoire et de perception. Certains chocs psychologiques ou émotionnels peuvent prendre une dimension somatique, c’est-à-dire s’inscrire dans le corps et disparaître de la mémoire consciente. C’est comme si le corps prenait en charge la souffrance ou les désordres émotionnels lorsque le conscient n’est plus à même de le faire, pour permettre à l’individu de continuer à avancer malgré tout.
Lorsque deux personnes sont proches ou liées affectivement, l’une peut souffrir d’un traumatisme vécu par l’autre : elle peut être touchée et marquée par des évènements racontés ou transmis, même si elle ne l’a pas vécu directement. Et ce sentiment du vécu peut lui aussi laisser des traces dans le corps. C’est donc l’histoire au sens large de l’individu, parfois sur les générations précédentes, qui va pouvoir s’exprimer sous les mains du thérapeute.
Ces lésions somatiques peuvent rester en sommeil longtemps : et ce sera parfois des années après, lors d’un événement similaire, quelquefois parfaitement anodin, que le symptôme physique se déclenchera, sans que l’individu ne fasse consciemment le lien avec le traumatisme initial.
Le praticien somatopathe va écouter les différents niveaux d’organisation des structures et des tissus du corps : os, sutures, membranes, organes. Il va ressentir sous ses doigts des anomalies des micromouvements de ces structures, comme une sensation de zone figée, ou des zones de densités anormales, qui »signent » une lésion somatopathique dans le corps.
C’est comme si le corps avait gardé sous forme de cicatrice la mémoire du choc ou du désordre émotionnel, et cette cicatrice altère le fonctionnement normal du tissu concerné.
Le thérapeute va se placer en empathie avec ces émotions et par des mouvements très doux corriger ces mécanismes lésionnels et ainsi redonner au corps sa propre capacité d’adaptation, sa propre capacité d’auto-guérison.